Ce mois de mai, Clément Janequin



Clément JANEQUIN

Comme on connaît la date de sa mort et le lieu, 1558 à Paris, on est sûr qu’il est né, et ce serait peut-être à Châtellerault vers 1485. 
Ce que l’on connaît de sa vie est assez rare et sans doute peu sûr. De sa jeunesse demeure de grandes zones d’ombres ainsi que sur sa formation musicale et ecclésiastique.
Il a dû commencer dans la maîtrise de la collégiale de Châtellerault avant d’y chanter comme choriste adulte.
Il est dans les environs de Bordeaux vers 1505 et il entre au service de Louis de Ronsard le père du célèbre poète auteur de « Mignonne allons voir si la rose, qui ce matin avoit descloses ….. » avec qui il aurait participé (?) à la guerre de Marignan (au fait en quel année ? ….. en 1515 fastoche, 13 et 14 septembre – moins fastoche !) et d’où il tirera une de ses fameuses chansons «la Guerre ou la Bataille de Marignan ».


Début de la chanson :
Escoutez, tous gentilz Galloys,
la victoire du noble roy Francoys.
Et orrez, si bien escoutez,
Des coups ruez de tous costez.
Phiffres soufflez, frappez tabours,
Tournez, virez, faictes vos tours,
Avanturiers, bons compagnons
Ensemble croisez vos bastons,
Bendez soudain, gentils Gascons,
Nobles, sautez dens les arçons,
La lance au poing hardiz et promptz
Comme lyons!
etc…..
 


Vers 1523 il est ordonné prêtre (38 ans) et est curé de plusieurs paroisses, il quitte le service de l’évêque de Luçon à sa mort pour entrer à celui de l’évêque de Bordeaux, à la mort de ce dernier il perd les seuls prébendes qui le faisaient vivre. En 1548 (63 ans) il entreprend des études universitaires à Paris et il obtient la protection du cardinal Jean de Lorraine puis du Duc  François de guise qui lui donna le titre de chapelain honoraire. Il devint chantre de la Chapelle du Roi en 1558, peu avant sa mort. C’est en venant à Paris que ces finances s’améliorent du fait de ses protecteurs.
Il est considéré comme le « crooner » du 16ème siècle, chanté dans toute l’Europe musicale en son temps. Son œuvre eut une influence considérable sur la polyphonie de ce siècle et sur la chanson française de la Renaissance.
 
250 chansons profanes nous sont parvenues dans lesquelles il eut tout loisir de décrire les plaisirs grivois 
Baisez-moy tost ou je vous baiseray :
Baisez moy tost ou je vous baiserez
Approchez ça, faictes la belle bouche.
Ostez la main que ce tétin je touche
Laissez cela, je vous l’arracheray.
Mon bien amour tant je vous le feray
Si fautl qu’ung jour avecques vous je couche
– Sus, approchez ces lèvres – Ou mettra l’on un baiser, …
 de la table : Quand je bois du vin clairet, …
 amoureux : Petit nymphe folastre – En amour y a du plaisir, …
 et bien d’autres encore.

La musique de Janequin est toujours appréciée. Ainsi « La Guerre » interprétée par la chorale d’homme The King’s Singers, a été reprise dans la bande originale du film Last days de Gus Van Sant au tout début et dans le générique de fin.

Que dire de  la chanson «  Ce mois de Mai » que la chorale interprète. 

 

Le mieux est de lire ce qu’écrit le site musicanet :
«  publiée à Paris par Pierre Attaingnant en 1529, cette chanson à quatre voix est actuellement une des plus chantées du compositeur. Son schéma ABA (avec malheureusement un seul couplet central) ainsi que le rythme ternaire du « branle gay » la rapprochent indéniablement de l’univers de la danse et de la chanson populaire. C’est pourquoi le compositeur alterne la déclamation du texte d’une manière alternée (3 ou 4 voix) dans un contrepoint note contre note, c’est à dire une écriture entièrement verticale, sans imitation entre les voix. À chanter donc avec toute la verdeur et l’entrain du mois de mai ... »


Et comme d’habitude, pour les oreilles 



La prochaine fois je vous parlerai, si je trouve quelque chose, de Klezmania. Mais pour l’instant ce n’est pas gagné.
A bientôt
JP

Sources : 
Ars-Classical.com,  Radiofrance.fr/francemusique, Wikipédia, musicme.com

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